Une autre entreprise de la tech en crise. Dell Technologies va supprimer environ 6.650 emplois, soit 5% de son effectif total, a annoncé lundi 6 février le fabricant d’ordinateurs personnels qui fait face à un net ralentissement de la demande.

Cette annonce, initialement rapportée par le site Bloomberg, est la dernière en date d’une longue série au sein des entreprises américaines, de Goldman Sachs en passant par la maison-mère de Google, Alphabet, qui réduisent leurs effectifs par milliers pour faire face au retournement de la demande provoqué par l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt.

« Ce que nous savons, c’est que les conditions de marché continuent de s’éroder avec un avenir incertain », a écrit Jeff Clarke, codirecteur opérationnel, dans un mémo adressé aux employés.

Un chiffre d’affaires en baisse

Les mesures prises jusqu’à présent par Dell – pause dans les recrutements externes, limitation des dépenses de déplacement, entre autres – « ne suffisent plus », a-t-il ajouté dans ce mémo rendu public par le groupe.

Dell employait à fin janvier environ 133.000 personnes, dont un tiers est basé aux Etats-Unis. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a reculé de 6% au troisième trimestre de son exercice décalé 2023, selon les résultats publiés fin novembre.

Les ventes de produits (ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, stations de travail), qui représentent l’essentiel de l’activité commerciale du groupe, ont elles chuté de 10%.

Les dirigeants du groupe ont mis en avant la baisse de la demande pour les PC dans un contexte de forte inflation et de hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et dans le reste du monde.