Twitter ne diffusera plus de publicités à caractère politique à partir du 22 novembre, a annoncé mercredi 30 octobre le PDG du réseau social, Jack Dorsey, optant pour une stratégie différente de celle de Facebook.

« Nous avons décidé d’arrêter toutes les publicités politiques sur Twitter et ce dans le monde entier », a-t-il déclaré dans une série de tweets, ajoutant que l’audience d’un message politique devait « se mériter et non s’acheter ».

C’est une question lancinante pour les principaux poids lourds des réseaux sociaux, que certains pressent de ne plus relayer les messages de propagande politique, spécialement quand ceux-ci comportent de fausses informations.

« Nous apprécions que Twitter reconnaisse qu’il ne doit pas permettre des propagandes démenties, comme celles de la campagne Trump, d’apparaître dans les sections publicitaires sur ses plateformes », a déclaré dans un communiqué transmis par email l’un des représentants de l’équipe de campagne de Joe Biden, favori de la course à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle américaine de novembre 2020.

Fort contraste avec Facebook

Ce choix contraste fortement avec celui de Facebook, le premier réseau social du monde. Mark Zuckerberg a récemment défendu les messages politiques sur son réseau, y compris s’ils comportaient des mensonges ou des contre-vérités, au nom de la liberté d’expression. Jack Dorsey répond d’ailleurs directement à son alter-ego. « Pour nous, ce n’est pas crédible de dire : Nous travaillons dur pour empêcher les gens de contourner les règles de nos systèmes pour diffuser des informations fausses mais si quelqu’un nous paye pour viser et forcer les gens à voir leur publicité politique… alors ils peuvent dire ce qu’ils veulent!’, a-t-il lancé.

Facebook a promis de lutter contre la désinformation sur sa plateforme, soupçonnée d’avoir servi de relais à la propagande russe lors de la campagne présidentielle américaine de 2016 et ainsi d’avoir joué en faveur de Donald Trump. Le site fondé par Mark Zuckerberg se refuse toutefois à vérifier l’exactitude du contenu des publicités conçues par des personnalités politiques, une décision contre laquelle se sont élevés plusieurs candidats à l’actuelle primaire démocrate tels que Joe Biden et Elizabeth Warren.

AFP