Rencontré lors de la cérémonie de clôture de la compétition des startups « ICT Challenge », organisée le 18 novembre dernier par Alegria Venture et Huawei, en présence du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de connaissance et des startups, le directeur Général de Huawei Algérie, Eason YI a affiché la volonté de son entreprise d’accompagner et d’aider les startups algériennes.
Ntic-dz : Huawei participe aujourd’hui aux cotés de Algéria Venture dans le challenge des Starups. Pouvez-vous nous éclaircir cette participation ?
Eason YI : Effectivement, Huawei est partie prenante dans ce challenge destiné aux startups. Le challenge des startups est organisé pour élire les startups, qui seront sponsorisées par Huawei.
Cette initiative rentre en outre dans le cadre de la concrétisation du Mémorandum d’entente signé en mois de juin dernier avec l’Etablissement de promotion et de gestion des structures d’appui aux start-up (Algeria Venture), en présence du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des startups, Yacine El Mahdi Oualid.
Ce mémorandum d’entente entre dans le cadre du projet du parrainage des start-up algériennes visant à encourager les jeunes talents à s’engager dans l’entrepreneuriat, l’innovation et l’économie numérique.
Huawei Algérie est présente pour apporter un soutien et un accompagnement dans le domaine des technologies de l’information et de la communication qui serait régularisé par Algeria Venture.
L’objectif commun vise le développement de l’écosystème d’innovation technologique et des structures d’appui aux start-up dans les domaines des TIC, Cloud & l’innovation et métiers connexes.
Le présent accord-cadre vise en outre à assurer la mobilisation des ressources et des compétences des parties au bénéfice de l’intérêt commun.
Huawei a accompagné depuis son installation en Algérie, des startups et petites et moyennes entreprises. Pouvez nous donner plus de détails ?
Exactement, nous sommes présents en Algérie depuis plus de 20 ans et nous avons participé à la réalisation des différentes infrastructures du secteur des technologies de l’information et de la communication, de la 2G, 3G, 4G, la fibre optique et autres.
Je dirais que le développement de start-up a besoin d’un écosystème actif, la capacité d’une seule entreprise, ou plusieurs accélérateurs ne suffisent pas, nous souhaitons que de plus en plus d’entreprises puissent se joindre à ce travail d’innovation, pour apporter plus de contribution sous la direction du ministère de l’Économie, de la connaissance et des Startups.
D’ailleurs, depuis décembre 2019, le gouvernement algérien a accordé une importance particulière à la promotion des start-up dans l’économie nationale, sur laquelle, le ministère a initié les fameuses trois étapes de l’accélérateur de startup, « labellisation, financement et accélération ».
Pour soutenir ce programme, je rappelle que Huawei Algérie soutiendra plusieurs startups avec un parrainage et une formation certifiée ICT. Le mémorandum d’entente signé pour une durée d’un an, comme j’ai déjà cité, profitera certainement aux startups de l’aide et de l’expertise de Huawei.
Concernant ce point de l’accompagnement des jeunes talents algériens. Est-il possible d’en savoir plus ?
J’aimerai d’abord soulever l’écosystème de Huawei Algérie en matière de formation et accompagnement des jeunes talents.
En effet, nous avions entamé depuis des années la création d’un écosystème complet qui débute de la formation académique à travers la mise en place des « Huawei ICT académies », depuis 2018 suite à la signature d’un mémorandum avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dont le nombre dépasse les 30 académies au niveau national.
L’autre programme est la « Huawei ICT Compétition » visant à créer la concurrence entre les étudiants et faire émerger les jeunes talents algériens qui peuvent développer le secteur des TIC en Algérie.
Ensuite, Huawei propose un troisième programme, qui est « le Seeds for the future » où les graines du future de Huawei. Ce programme vise à développer les compétences locales à travers des formations en Chine et en Algérie dans le domaine des nouvelles technologies des TIC et des cours dans le leadership.
Le 4e programme est le salon de l’embauche et de l’emploi qu’organise Huawei en collaboration avec ses partenaires locaux. Ce programme est considéré comme le dernier point de cet écosystème qui est l’embauche.
Ainsi, nous donnons plus d’opportunités aux jeunes algériens pour intégrer le marché de l’emploi et créer leurs propres entreprises et startups, à travers les différents programmes mises à leur disposition.
Nous proposerons, en outre, des opportunités de formation et de partages d’informations sur des talents avec des partenaires algériens pour les aider à améliorer leur employabilité.
Donc, nous permettons aux étudiants algériens d’accéder à nos cours en ligne, de toucher et d’expérimenter nos dernières solutions et équipements. Ceci, leur permettra d’acquérir un savoir-faire et des expériences réelles sur les TIC.
Vous donnez beaucoup d’importance à la formation de la ressource humaine…
Oui, nous devons le faire, car la valorisation de la ressource humaine devra passer avant tous les projets de développement. C’est, en effet, la base de tout développement.
Enfin, je dirai qu’avec la formation du plus grand nombre de jeunes algériens, on facilitera la mise en place d’un écosystème très solide basé sur la ressource humaine.
Les entreprises trouveront la main d’œuvre qualifiée ce qui attirera davantage les investissements étrangers.
Ainsi, nous constatons que dans la construction de l’écosystème national des TIC en Algérie, un grand nombre de talents de haut niveau est nécessaire en toute urgence.